Philippe BEAULIEU, Violon & Direction musicale
La musique fait partie de la famille depuis plusieurs générations…Mon grand père jouait du violon, mon grand oncle chantait, mais c’est à mon père, 1er prix de conservatoire de trompette et qui dirigeait une école de musique municipale que je dois l’essentiel de ma formation musicale. Dès mon plus jeune âge, j’ai baigné dans l’écoute de musique classique et j’ai été gavé de solfège et d’études de piano.
Mais c’est à l’adolescence que tout a basculé lorsque j’ai découvert le violon à travers la musique celtique qui fût un énorme coup de foudre et une passion avec la révélation de cet instrument ; le violon irlandais devint alors mon modèle musical, ce qui me valu de me faire renvoyer du conservatoire pour rébélion vis à vis de l’enseignement de « La » musique académique, seule reconnue en cette institution d’une autre époque, heureusement révolue.
J’ai ressorti le violon du grenier et appris à en jouer en autodidacte, puis créé un « progressive folk band » dans le sillage d’Alan Stivell et de Malicorne dans lequel je m’étais pleinement investi à travers une épopée de concerts et de festivals où nous nous produisions en parcourant les routes avec notre vieux J7…Côté répertoire, de la musique traditionnelle aux danceries renaissance, il n’y eut qu’un pas à franchir, ce qui m’amena progressivement à envisager la musique ancienne, puis le répertoire baroque avec une oreille violonistique mais avec des lacunes techniques que j’entrepris alors de combler.
Au début des années 80, la redécouverte du baroque me frappa d’un second coup de foudre musical, fasciné par la manière des premiers baroqueux d’interpréter ce répertoire en faisant radicalement sonner leurs instruments autrement et cette démarche devint mon objectif en matière de violon. J’ai alors tout remis à plat et réappris les bases du violon dans cet esprit avec Régine Sabbah, une professeure formidable et auteure d’une méthode d’apprentissage selon les principes de l’école Martenot; puis, j’ai complété ma formation avec Danuta Glowacka-Pitet et Karine Dechoux-Hayot en reprenant le chemin du conservatoire à Massy en même temps que mes enfants; j’y ai découvert la pratique orchestrale avec Martin Barral et la musique de chambre avec Ghislaine Rouits, et nourri mon désir de créer un ensemble de musique baroque.
J’ai d’abord eu le rare privilège de pouvoir commencer à concrétiser ce projet avec mes enfants, à travers nos petits concerts improvisés à la maison, avant que le cercle familial ne s’élargisse avec quelques acolytes du conservatoire avec qui nous avons constitué l’Ensemble de musique baroque de Massy qui est devenu le noyau de La Baroquerie du Val de Bièvre.
Je me consacre depuis au jeu du violon baroque que j’ai travaillé avec Marion Korkmaz, ancienne élève de Patrick Cohën-Akenine.
Arthur BEAULIEU, Violon
C’est mon père qui dès l’enfance m’a transmis le virus de la musique. Je me suis inscrit au conservatoire de Massy pour suivre des cours de violon avec Danuta Glowacka-Pitet, puis Karine Hayot-Dechoux. Durant des années j’y ai découvert le répertoire du violon, balayant un peu toute les époques de la renaissance au contemporain.
Cependant c’est surtout la richesse du répertoire Baroque qui m’interesse. C’est une musique à l’expressivité accrue, qui donne à l’interprète une grande liberté notamment sur l’ornementation. C’est en 2006, lors de la création de la Baroquerie du Val de Bièvre que je quitte l’orchestre du conservatoire, afin de me consacrer uniquement à ce genre de musique. C’est depuis un plaisir de retrouver hebdomadairement mes amis musiciens pour monter des programmes toujours aussi intéressants.
Mais ma passion pour la musique ne s’est pas pour autant cantonnée au violon. J’ai obtenu mon DFE de solfège à Massy. J’ai également suivi pendant quelques années des cours de clavecin dispensés par Agnès Abergel. Enfin étant un grand fan de métal, j’ai appris en autodidacte la guitare classique et électrique, et joué pendant 2 ans dans un groupe de métal « The Coun Project ».
« La musique est une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie » Ludwig Van Beethoven.
Guillaume BEAULIEU, Flûtes à bec, Clavecin/Orgue
Guillaume Beaulieu débute la flûte à bec à l’âge de 10 ans au conservatoire de Massy, en région parisienne. Il obtient son DEM de flûte à bec en 2010 dans la classe de Jean-Pierre Nicolas au CRD de la Vallée de Chevreuse (rebaptisé CRD Paris-Saclay) avec les félicitations du jury à l’unanimité, puis il intègre la classe de Pierre Hamon au CNSMD de Lyon. Il y obtiendra son master en 2015 avec la mention très bien.
Son goût pour la musique ancienne le pousse à s’intéresser à la basse continue; il complète ainsi sa formation en étudiant le clavecin avec Michèle Dévérité au CRD Paris-Saclay.
Cette polyvalence lui permet de se produire en France et à l’étranger (Brésil, Japon, Pologne, Hollande, Belgique, Israël…) avec différents ensembles : ensemble Pygmalion, les Nouveaux Caractères, Correspondances, Consort Brouillamini, Barrocada Orchestra.
Guillaume est lauréat de de plusieurs prix internationaux en soliste : 1er prix au concours international soliste de Tel Aviv en 2020, 2ème prix du concours international Moeck / SRP solo recorder competition 2017, 3ème prix au concours international de New York en 2019 (Golden Classical Music Awards), 3ème prix au concours de Nordhorn. Il a également remporté avec son ensemble de flûtes à bec, le Consort Brouillamini, le 1er prix du Concours International des journées de musiques anciennes de Vanves en 2016 ainsi que le Prix du public pour la saison musicale du Musée en musique de Grenoble en 2015.
Passionné par l’enseignement de son instrument, Guillaume intervient régulièrement lors de master-class et enseigne la flûte à bec au conservatoire de Chevilly-Larue dont il est le directeur, ainsi qu’à l’école des arts de Marcoussis.
Pierre BERGDOLT, Violoncelle
A l’âge de 30 ans, après plusieurs expériences musicales (flûte à bec, flûte traversière) j’ai commencé le violoncelle, cet instrument me tentait depuis un petit moment, tant par la beauté de l’objet que par l’étendue des registres sonores qu’il pouvait adresser. Pendant presque dix années j’ai travaillé et progressé, puis j’ai été obligé de faire une pause dans la pratique à cause d’une activité professionnelle trop prenante.
Cette pause a duré une douzaine d’années ! En 2013, changement de boulot, et reprise du violoncelle dans la foulée ! Depuis, élève au conservatoire de Massy, je participe à l’orchestre à cordes, et à différents projets de musique de chambre dans tous les styles (classique, jazz, contemporain). Recruté récemment au sein de la Baroquerie, j’ai pris la suite de Sabine au pupitre de violoncelle. J’aime bien la philosophie de cet ensemble « faire les choses sérieusement sans se prendre trop au sérieux » !
La ligne de basse dans la musique baroque n’est pas toujours la plus fournie, mais Philippe sait choisir des morceaux qui mettent tous les pupitres en valeur. J’ai la chance de jouer sur un violoncelle ancien – mais pas baroque ! – que m’avait trouvé mon ancien professeur, j’ai souvent une pensée pour lui lorsque je joue.
Barbara DAHEUR-SWIDERSKA, Violoncelle
J’ai depuis toujours adoré la musique, mais n’ai pas eu, enfant, l’occasion d’apprendre à jouer d’un instrument. C’est surtout au travers de la danse – d’abord les danses traditionnelles puis les danses plus contemporaines et mêmes latines – que j’ai commencé à apprécier la musique et essayé de développer un sens du rythme.
Quelques années plus tard je rencontrai Jawad, membre de la Baroquerie depuis longtemps déjà. C’est lui qui m’a fait découvrir la musique baroque et m’a incité à jouer d’un instrument. Ce n’est pas vers l’alto, comme lui, mais vers le violoncelle, que je me tournai alors.
J’ai commencé à apprendre en 2013 dans mon pays d’origine, la Pologne, en suivant les cours de Katarzyna Bochenek-Meisner à Varsovie. Après notre déménagement en France en 2016, j’ai continué la pratique du violoncelle en entrant dans la Baroquerie. Encore récente pour moi, cette pratique de la musique collective est une incitation à travailler de nouvelles choses et à améliorer ma technique ! C’est aussi un plaisir de jouer les œuvres de grands compositeurs du baroque européen sans oublier des Polonais comme Grzegorz Gerwazy Gorczycki, que la Baroquerie a fait connaître au public français à l’occasion de plusieurs concerts.
Isabelle NODIN, Violon, Flûte à bec
Mes deux grands-pères étaient musiciens l’un violoniste et l’autre accordéoniste, ils animaient tous les deux des bals.
J’ai commencé la musique par hasard, un de mes frère (j’en ai quatre !) souhaitait faire de la musique, et comme j’étais l’ainée, à l’âge de 12 ans, mes parents m’ont inscrite au conservatoire de Palaiseau dans la classe de flute à bec. Résultat, mon frère n’a pas attrapé le virus de la musique mais moi si.
J’ai pratiqué la flute à bec pendant 7 ans, mais il y avait chez nous un instrument qui dormait depuis des années : le violon de mon grand-père maternel, il me fascinait mais me faisait peur aussi car il a la mauvaise réputation d’être un instrument difficile. Mais je me suis lancée à l’âge de 19 ans au conservatoire de Villebon sur Yvette. J’ai fait partie de la classe de musique du monde au conservatoire qui m’a fait voyager musicalement parlant : musique d’Amérique latine, russe, espagnole….
Là, j’ai rencontré un guitariste, une flutiste et une percussionniste avec qui pendant 5 ans nous avons joué de la musique traditionnelle Irlandaise dans un groupe surnommé les Irish Ben (ça ne s’invente pas !). Puis la vie (travail, mariage, enfants, dans cet ordre !) a fait que j’ai arrêté la musique pendant des années.
Un jour, par hasard là aussi, j’ai rencontré mon voisin, Philippe, qui m’a parlé de son ensemble, la Baroquerie du Val de Bièvre ; ils cherchaient un quatrième violon, c’est comme cela que fin 2013, je les ai rejoints, et je ne le regrette pas car ce répertoire repousse mes limites et c’est un vrai plaisir de jouer avec eux.
Claire ORDONAUX
Yasmine POIRIER
Hanna WOLF
Julien FAURE
Charlotte CUCHE
Ghizlène DAHEUR
Sabine POIRIER